Bienvenue !

Soyez les bienvenus sur ce blog qui retrace mon périple d'une année et demie au Canada. J'espère qu'à travers celui-ci, vous pourrez découvrir en partie ce chaleureux et fantastique pays !
N'hésitez pas à partager l'adresse de ce blog, et tout commentaire ou suggestion sera bien évidemment plus que bienvenu.

Merci de votre visite, et bonne lecture !

Pour les amateurs de films, n'hésitez pas à visionner les vidéos que j'ai réalisées sur mon aventure canadienne !

4 avr. 2012

Histoire de l'Okanagan


Des membres d'une tribu de l'Okanagan
La vallée d'Okanagan, dans laquelle je serai resté plus de deux mois, se situe dans la province de la Colombie-Britannique. A 350 kilomètres à l’Est de Vancouver (au-delà de la chaîne montagneuse Columbia), à 150 kilomètres à l’Ouest des Rocheuses Canadiennes, elle est limitrophe de l’État américain de Washington. La région telle que connue actuellement date d’environ 10.000 ans. A la fin de l’ère glaciaire, lorsque les grands glaciers se retirèrent, ces derniers laissèrent dans leur sillage de vastes dépôts de gravier, de sable et de limon, offrant une terre riches en alluvions pouvant aisément permettre une agriculture raisonnable. Un immense lac glaciaire laissa peu à peu sa place à un immense chapelet de lacs, dont la superficie du plus grand correspond à 60% de celle du Lac Léman (soit 351 km²) bien que plus étendu. Il fut nommé Lac d’Okanagan, en référence à la première tribu établie sur ses berges. Le terme, Ukwnaqin en Salish, signifie « lieu où il y a de l’eau ». Ces Amérindiens étaient de redoutables chasseurs de cerfs et de caribous, et parfois de chamois et d'ours, et des pêcheurs chevronnés. La richesse de la faune de l'Okanagan permettait à cette tribu d'être bien moins nomade que ses semblables. En conséquences, elle se permettait de construire des abris fixes, majoritairement des « pit houses » ou maisons en fosse, érigées en creusant un trou de un à deux mètres dans le sol, recouvert de branchages et de peaux en guise de toit. Ces Indiens vécurent en autarcie quasi totale jusqu’à la conquête de l’Ouest canadien par les Occidentaux.


Exemple de "pit-house"

Emplacement de la vallée de l'Okanagan, en rouge
Ce fut en 1811 que le premier « visage-pâle » entra en contact avec les natifs. Il s’agissait de David Stuart, un marchand de fourrure écossais. Son cousin, employé à la Compagnie de la baie d’Hudson, ouvrit trois ans plus tard la première route commerciale. Celle-ci fut plus largement utilisée à partir de 1850 par les mineurs puis les missionnaires qui fondèrent la ville de Kelowna, aujourd’hui principale commune de la région. On commença par élever du bétail, industrie restant durant des années comme la plus rentable de la région. Puis on se mit à cultiver fruits et légumes. Parmi les premiers vergers canadiens, nombreux furent ceux qu’importèrent les Européens. Dans l’Ouest du pays, la Compagnie de la Baie d’Hudson planta les premières graines de pommier dans la région de Vancouver (1826.) Trente ans plus tard, les premiers vergers furent plantés dans la région de l’Okanagan. Et dans les années 1930, la première fabrique de vin fut implantée, et avec elle des technique d’irrigation pouvant permettre une culture à grande échelle, et qui put ainsi résister aux températures et à la sécheresse de la région.

Il convient ici de signaler que le Sud de la vallée constitue l’extrémité Nord du désert mexicain semi-aride de Sonora, reconnu pour ses immenses cactus pouvant atteindre quinze mètres de hauteur et son altitude élevée permettant l’installation de nombreux observatoires. Cette présence désertique confère à la ville frontalière d’Osoyoos  le statut de municipalité la plus chaude et sèche du Canada. On retrouve ainsi dans la vallée une faune et une flore unique dans le pays : serpents à sonnette, scorpions et lézards érigent leur habitat au milieu des cactus et autres plantes de désert.

La plus grande concentration de vignobles au Canada

Très rapidement, l’industrie fruitière connut un essor hors du commun. A la fin du XIXè siècle, le Coldstream Ranch faisait déjà partie des plus importants producteurs de l’Empire Britannique. Puis l’importance de la culture grandit encore d’avantage avec l’arrivée du chemin de fer en 1886. Et par la suite l’industrie vinicole, notamment grâce à l’importation de plants français, devint le moteur économique de la vallée d’Okanagan. Aujourd’hui, Oliver bénéficie du statut de ville ayant la plus grande concentration de vignobles au Canada.








Renaud TEILLARD

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire